Par Silvia Gardiol le lundi 9 mai 2016
Catégorie: Manger au quotidien

Le dilemme : boire ou ne pas boire dans l'avion

 

Boire durant un vol long-courrier conduit à aller aux toilettes plus souvent mais restreindre sa consommation hydrique augmente le risque de thrombose veineuse, d'avoir la bouche pâteuse, les yeux secs et la peau qui tire. Ces effets désagréables sont dus à l’air sec, très sec à bord de l'avion. L'air pressurisé provoque une perte accrue d'eau par la respiration et conduit à une déshydratation progressive et inaperçue. Même une légère déshydratation peut affecter aussi bien les capacités physiques que les fonctions cognitives: sensation de fatigue, diminution de la vigilance et des capacités de concentration1,2. D'où l'importance de prendre ses précautions pour s'en protéger.

Pour contrer cette perte de liquide supplémentaire, il faut donc boire, boire plus que d'habitude et surtout de l'eau. Certes dans un avion les prises alimentaires sont déterminées par le service fourni aux passagers. Une solution est de boire chaque fois que le personnel le propose, au besoin il est avisé de demander un verre à une hôtesse ou un steward. Apporter sa bouteille est une autre moyen d'avoir à disposition de l'eau. Mais il ne faut pas s'hydrater avec l'eau du robinet présent dans les toilettes de l'avion; cette eau est impropre à la consommation.

Si pour des questions de goût la consommation d'eau est pénible, il est possible de varier avec des jus de fruits ou limonades tout en évitant les boissons riches en cola, thé et café à cause de l'effet diurétique potentiel de la caféine. Bien que l'effet d'une petite ou modérée quantité de caféine est négligeable sur la diurèse, la caféine est peu conseillée à cause de ces effets négatifs sur le sommeil. Quant aux boissons alcooliques mieux vaut les réserver à son retour sur la terre ferme, car leur contenu en alcool aggrave la déshydratation. De surcroît il perturbe le sommeil. Et si la prise de boisson n'est pas suffisante durant le vol, il faut veiller à boire suffisamment après l'atterrissage.

 

  1. Liebermann HR. Hydratation and cognition: a critical review and recommendations for future research. J Am Coll Nutr. 2007; 26 (5 suppl):555S-561S
  2. Grandjean AC, Grandjean NR. Deshydratation and cognitive performance. J Am Coll Nutr. 2007; 26 (5 suppl):549S-554S